
Et si certains des « caprices » de nos enfants étaient liés à l’environnement ?
Il arrive qu’un enfant réagisse par des pleurs ou des cris quand il est en train de faire ou veut faire quelque chose. Arrêtons-nous quelques instants sur ce petit être qui a l’air de traverser un moment difficile et observons la situation dans son ensemble ? Que cherche-t-il à faire ? A-t-il tout à sa disposition pour arriver au bout de son activité ? Et nous, en tant qu’adulte, quelle place avons-nous prise dans son activité ou quelle place pouvons-nous prendre ?
Quand je parle d’environnement c’est :
– matériel tout d’abord, est-ce que les outils dont l’enfant a besoin pour réaliser sa tâche sont à sa disposition ? Est-ce que l’enfant peut aller les chercher et les atteindre sans difficulté ?
– humain, en tant qu’adulte, quelle est notre place ? Doit-on intervenir, si oui quand et comment ? Doit-on laisser l’enfant faire ?
La première des choses est de connaître le but de l’enfant. Ce n’est pas forcément notre but d’adulte. Alors écoutons-le et observons-le. Ensuite prenons un peu de recul et posons-nous LA question, ce que mon enfant veut faire est-il dangereux ? Si oui alors voyons dans quelle mesure nous pouvons accompagner notre enfant dans cette tâche ou encore comment aménager l’espace pour que cette activité passe du statut de dangereuse à non dangereuse. Si l’activité n’est pas dangereuse, alors réfléchissons à comment il serait possible d’aménager l’environnement pour que l’enfant puisse atteindre son but seul à chaque fois qu’il le souhaite. Changer de place les objets dont il a besoin, se procurer l’objet en question de taille et de poids adaptés à l’enfant…
Prenons un exemple : vous arrivez dans votre cuisine et votre enfant de 2 ans est debout sur une chaise tendant ses bras vers un placard.
Notre réaction en tant qu’adulte pourrait être la colère due à la désobéissance de l’enfant d’être monté sur une chaise ou encore la peur que nous ressentons en voyant le petit enfant prendre des risques.
Notre interprétation rapide pourrait être, « Mon enfant veut s’emparer des bonbons qui se trouvent dans le placard ! »
Le résultat serait de faire descendre l’enfant et de le gronder.
Et si, dans un premier temps, nous demandions à l’enfant quelles sont ses intentions ? Peut-être que l’enfant, vous ayant entendu dire à voix haute « Je passe aux toilettes et je mets la table. », a voulu participer à la vie quotidienne, et mu par un élan, il a poussé la chaise pour monter dessus et attraper les assiettes qui se trouvent dans le placard du haut.
L’enfant se serait alors, retrouvé en souffrance car son besoin pour se développer était de mettre la table mais les environnements matériel (placard du haut) et humain (réactions et interprétations rapides de l’adulte) n’étaient pas adaptés, ils faisaient obstacles à son développement.
Prendre le temps d’analyser la situation, d’écouter le but de l’enfant, de changer de place tous les objets utiles pour mettre la table afin de les rendre accessibles à l’enfant et lui montrer où il peut les trouver, seraient alors des adaptations. Celles-ci permettraient d’enlever un frein au développement de l’enfant, une situation de « caprice » en moins et une aide au quotidien pour l’adulte.

Groupes Parents-Enfants
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